Le décalottage, qui consiste à décoller la peau du prépuce, n'est utile qu'à la puberté. Dans 90% des cas, les garçons ont le prépuce collé lors des premiers mois. C'est très bien ainsi puisque le méat (petit trou pour uriner) étant dégagé, votre bébé peut faire pipi sans difficulté, et la peau protège le gland des souillures. En fait, il y a dix ans, on tirait encore en force sur le prépuce. La manoeuvre provoquait une douleur, parfois un saignement, car on arrachait les membranes qui collent la peau à la muqueuse. Cet acte pouvait même avoir pour effet un retrécissement secondaire. Ce sont les médecins danois, qui les premiers ont montré que 99% des enfants "décalottaient" spontanément vers 12 ans, et qui ont affirmé que "personne n'a le droit de toucher au sexe d'un garçon, sauf lui même!".
Au cours de ses premières années, l'enfant a des érections spontanées. Ainsi les adhérences se libèrent progressivement. Il arrive qu'il ait un peu de mal après une forte érection nocturne, mais la douleur n'a pas de commune mesure avec celle provoquée par un décalottage volontaire. Des paroles rassurantes, une pommade cicatrisante, et le prépuce continue de se découvrir tout seul. Une remarque peut vous convaincre de laisser la nature faire les choses: il n'y a pas plus d'infections chez les enfants non décalottés que chez ceux dont le prépuce découvre bien le gland, même si les chercheurs ont tenté de démontrer l'inverse. Si aucun glissement n'a été obtenu avant 10 ans, une petite intervention est nécessaire. Mais l'enfant participe alors au geste et grâce à l'utilisation d'une crème anesthésique, il ne ressent quasiment rien.